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sur le développement des zones arides et semi-arides

Titre : Détection et caractérisation moléculaire des principales bactéries à transmission vectorielle chez les dromadaires (Camelus dromedarius) et leurs tiques en Tunisie

Auteur : SELMI Rachid

Etablissement de soutenance : Institut National Agronomique de Tunis (INAT) – Université de Carthage

Grade : Doctorat en Sciences Agronomiques 2020

Résumé
La première partie de ce travail est une revue bibliographique dans laquelle les intérêts et les contraintes de l’élevage camelin, et la dynamique de l’infestation des dromadaires par les tiques ont été traitées. Des données microbiologiques et épidémiologiques actualisées sur les bactéries à transmission vectorielle, notamment Anaplasma, Coxiella, Midichloria et Rickettsia spp. ont été présentées. Les outils microscopiques, sérologiques et moléculaires couramment utilisés pour la détection et la caractérisation de ces espèces de bactéries ont été décrits. La deuxième partie est expérimentale consacrée à l’étude épidémiologique de ces bactéries transmises par les tiques chez les dromadaires (n=412) et les tiques (n=327) en utilisant des tests microscopiques, sérologiques, moléculaires et bioinformatiques. Les tiques collectées à partir des dromadaires ont été identifiées comme Hyalomma dromedarii (n = 164, 49%), H. impeltatum (n = 161, 48,3%) et H. excavatum (n = 9, 2,7%). Nos résultats ont démontré, pour la première fois, que les dromadaires tunisiens jouent un rôle considérable en tant qu’hôte animal non seulement pour les bactéries de la famille des Anaplasmataceae (Anaplasma ovis (1%) et les souches génétiquement liées à A. platys (5.6 %)), mais aussi pour des souches potentiellement zoonotiques et pathogènes de Coxiella burnetii (séroprévalence de 44,3 %) et de Rickettsia spp. (R. africae, R. aeschlimannii, R. monacensis R. massiliae et R. helvetica) (2%). Les tiques infestant les dromadaires étaient également infectées par une souche d’A. platys-like (0,3%), Coxiella burnetii (3,6%) et Rickettsia spp. (7%), ainsi que par l’espèce endosymbiotique Candidatus Midichloria mitochondrii (8%). L’examen microscopique des frottis sanguins a pu démontrer l’infection des granulocytes neutrophiles et des érythrocytes des dromadaires positifs, respectivement, à A. platys-like et à A. ovis. L’analyse des séquences partielles et l’étude phylogénétique des souches d’A. ovis et d’A. platys-like obtenus ont révélé une grande diversité génétique mais génétiquement proches à celles isolées chez d’autres ruminants tunisiens. Des nouveaux génotypes de Coxiella burnetii, Rickettsia africae, R. aeschlimannii, R. monacensis, R. massiliae et R. helvetica ont été identifiées. Cette étude fournit des connaissances supplémentaires sur le rôle des dromadaires et de leurs tiques infestantes dans l’épidémiologie de ces infections naturelles dans les régions arides de la Tunisie. Toutes ces données doivent être prises en considération lors de l’élaboration du programme national de lutte anti-vectorielle qui doit être mis en œuvre dans les troupeaux camelins pour limiter la diffusion de ces infection

Mots Clés  : Dromadaire de l’espèce Camelus dromedarius ; Tiques du genre Hyalomma ; Anaplasma spp. ; Rickettsia spp. ; Coxiella burnetii ; Candidatus Midichloria mitochondrii ; Epidémiologie ; Phylogénie ; Tunisie.

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