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Doctorat
Algérie
2019
Etude de l’effet biopesticide de quelques extraits naturels d’une plante appartenant à la famille des Lamiacées
Titre : Etude de l’effet biopesticide de quelques extraits naturels d’une plante appartenant à la famille des Lamiacées
Auteur : MERAGHNI Messaouda
Université de soutenance : Université Badji Moktar de Annaba (UBMA)
Grade : DOCTORAT Spécialité : Biologie Végétale et Environnement 2019
Résumé
Des extraits méthanolique, methanolique soumis à ultrasons et aqueux de Rosmarinus eriocalyx ont été
investigués dans un premier temps, par une étude phytochimique et antimicrobienne afin de déterminer
leur pouvoir biopesticide vis-à-vis de plusieurs espèces phytopathogènes responsables de la baisse de la
production des cultures maraichères. Le criblage phytochimique a mis en évidence une multitude de
métabolites secondaires confirmés par une chromatographie sur couche mince. L’analyse quantitative
des groupes de métabolites secondaires les plus abondants (polyphénols totaux, flavonoïdes totaux,
tanins totaux) effectuée par spectrophotométrie a fait ressortir des teneurs relativement importantes en
polyphénols totaux et en flavonoïdes totaux. L’identification par UHPLC-DAD-ESI/MS a déterminé la
présence d’une trentaine de molécules dans l’extrait méthanolique appartenant à des acides phénoliques
simples, flavonoïdes et tanins avec un chémotype constitué de l’acide rosmarinique (acide phénol
simple) comme étant le composé majoritaire, et de dix-huit composés dont la luteolin-3’-glucuronide
(flavone) est majoritairement représentée dans l’extrait aqueux. Plusieurs techniques ont été employées
pour déterminer le pouvoir antifongique et antibactérien dont la plus importante est celle de la croissance
en mode batch sur milieu discontinu non renouvelé. L’évaluation de l’effet antimicrobien a été effectuée
au travers de trois paramètres importants de croissance : le pH, le poids sec de l’inoculum et la densité
optique. Les cinétiques obtenues des différents paramètres analysés ont montré une inhibition
importante de la plupart des souches et une biomasse microbienne assez faible en présence de l’extrait
végétal méthanolique par comparaison à celles notées en présence de l’extrait aqueux et du pesticide
chimique conventionnel Hyméxazole. Les souches de Pseudomonas se sont avérées encore plus
sensibles en particulier Pseudomonas sp 3 et Pseudomonas sp 5qui ont été inhibées par l’EM. Ces
résultats témoignent de l’efficience des extraits et de la haute sensibilité de la plupart des souches
fongiques ou bactériennes. Ce résultat pourrait être à l’origine de la composition de l’extrait de la plante
(EM en particulier) qui renferme une large gamme de molécules d’acides phénols simples dont l’acide
rosmarinique qui sont réputées quant à leur pouvoir inhibiteur. En second lieu, l’effet herbicide de
l’extrait méthanolique et de ses fractions SPE a été testé sur le Cresson Lepidium sativum L. Les deux
types d’extrait n’ont pas affectée la germination. Par contre, on dénote une toxicité de la SPE 5 sur les
racines des plantules. Pour finir, nous avons essayé d’estimer la toxicité de l’extrait méthanolique sur les
organismes animaux utiles et non ciblés par le biopesticide ou l’extrait de la plante de notre plante par
des tests in vivo. A partir de ces biotests, on dénote une toxicité élevée de l’EM sur les abeilles (Apis
mellifera intermissa) et les punaises (Nesidiocoris tenuis) mais moindre sur les vers de terre (Lumbricus
terrestris L.), Les doses utilisées ont provoqué des effets létaux à fort pourcentage à savoir que les doses
testées sont extrêmes et de très loin supérieures à celles utilisées pour l’activité antimicrobienne et
herbicide. Au vu, de ces résultats, les extraits de notre plante semblent à posteriori prometteurs quant à
leur pouvoir antifongique et antibactérien et notamment contre les genres phytopathogènes : Aspergillus,
Fusarium, Alternaria, Colletotrichum, Helminthosporium, Penicillium et Pseudomonas.
Mots clés : Rosmarinus eriocalyx, extrait méthanolique, extrait aqueux, fractions, effet biopesticide, toxicité, organismes non cibles.
Page publiée le 12 février 2022