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Doctorat
Maroc
Thèse soutenue
Water Erosion and Environmental Dynamics in Tlagh and El Abed watersheds (Eastern Morocco). Geomatics Approaches.
Titre : Water Erosion and Environmental Dynamics in Tlagh and El Abed watersheds (Eastern Morocco). Geomatics Approaches.
Auteur : MOUADILI Omar
Université de soutenance : University Mohammed First. Oujda
Grade : Doctor of Philosophy (PhD) 2021
Résumé
L’érosion hydrique est l’un des risques naturels les plus importants qui ont un impact
évident sur la surface et menacent les équilibres environnementaux, en particulier dans les
milieux arides et semi-arides, et c’est l’un des défis les plus importants associés aux bassins et
aux zones rurales. L’érosion hydrique conduit à l’érosion des sols et au transfert de matériaux
solides vers les vallées, les dépressions et les barrages. Le couloir de Taourirt-Guercif a connu
d’importantes mutations spatiales qui ont entraîné des défis démographiques et des
déséquilibres environnementaux et spatiaux qui ont modifié les caractéristiques du paysage
géographique. Ceci se manifeste par la dominance des formes d’érosion hydrique et la
dégradation du couvert végétal.
En abordant l’érosion quantitativement et qualitativement, l’équation générale de perte des sols
(USLE) a montré que la perte moyenne de sol est de 37,64 tonnes/ha/an pour le bassin d’oued
Tlagh et de 32,23 tonnes/ha/an pour le bassin d’oued El-Abed. Il a également été conclu à travers
le modèle PAP/CAR que des zones importantes ont enregistré un fort potentiel d’érosion. Des
mesures directes sur le terrain à l’aide d’un simulateur de pluie de type RAMP ont montré que
le taux moyen d’érosion en nappe dans 37 parcelles expérimentales est de 39,18 tonnes/ha/an.
Les relevés topographiques pour mesurer l’érosion localisée, caractéristique de certains
endroits, ont montré que l’arrachage moyen dans seulement trois sites est de 1349 tonnes/ha/an.
L’étude du comportement hydrologique de plusieurs types d’exploitation a conclu que ces
surfaces ont un coefficient d’écoulement différent entre elles, et cette différence peut être utile
pour l’aménagement du territoire à travers l’orientation des modes d’exploitation. Ces mesures
ont montré les types d’exploitation à partir desquels le ruissellement peut débuter rapidement,
et ainsi l’agriculteur peut être sensibilisé aux modes d’exploitation qui peuvent être suivis pour
réduire le risque d’érosion.
Le rôle des caractéristiques naturelles et de la répartition spatiale dans les aspects de dégradation
et dans l’activation de la dynamique environnementale a également été mis en évidence.La
pente et l’orientation affectent la nature du ruissellement, et la sécheresse contribue à la fragilité
du terrain en empêchant la croissance naturelle des plantes, devenant ainsi faibles, plus
dégradées et moins intense.
Face à la dégradation de ce milieu environnemental, les facteurs humains activant cette
dynamique ont été diagnostiqués, et les modes d’occupation des sols et le rôle des projets de
l’Etat dans la gestion de ces ressources ont été discutés. L’un des résultats de ceci sur les milieux
environnementaux est que les évolutions de ces modes d’exploitation ont un impact et
contrôlent la dégradation en accélérant ses mécanismes.
Face à cette situation dominée par des zones dégradées menacées par l’érosion hydrique
continue, et sur la base des résultats obtenus, il est devenu nécessaire de reconsidérer les formes
d’intervention dans ces milieux fragiles et paralysés, et ces précieuses ressources que la nature
ne conserve pas d’elle-même doivent être préservées si l’homme n’a pas conscience de leur
fragilité. La nature crée ces équilibres écologiques, mais l’homme en vient à opposer son veto
et à les violer
Page publiée le 20 février 2023