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Master
France
2011
Simulation de dynamiques de cheptels bovins après une sécheresse au Sahel en fonction des types d’exploitation pastorales : cas du Ferlo au Sénégal
Titre : Simulation de dynamiques de cheptels bovins après une sécheresse au Sahel en fonction des types d’exploitation pastorales : cas du Ferlo au Sénégal
Auteur : JORAT Thibault
Etablissement de soutenance : Université Montpellier 2
Grade : MASTER ELEVAGE DES PAYS DU SUD : ENVIRONNEMENT, DEVELOPPEMENT 2011
Résumé
L’étude suivante s’inscrit dans le cadre du projet ANR ECLIS (Elevage Climat Sociétés –mesure de la vulnérabilité des élevages pastoraux) mis en œuvre sur 4 communes au Sénégal, au Mali, au Niger et au Bénin. L’objectif de la tache ELEV d’ECLIS dans laquelle s’inscrit ce stage est de caractériser le rôle de l’élevage dans la réduction de la vulnérabilité des ménages ruraux. Une étude a été initiée sur la résilience démographique des cheptels bovins sahéliens après une sécheresse (c.-à-d. la capacité des cheptels à se reconstituer). Cette étude s’appuie sur des simulations réalisées à l’aide d’un modèle de dynamique de population (M.Lesnoff et al.)tenant compte du taux de perte lors de la crise, des performances des troupeaux (taux de reproduction et de mortalité) et des stratégies de gestion des animaux (taux d’exploitation) après la crise. Cette étude a été réalisée à partir de données issues de la littérature concernant l’ensemble de la zone sahélienne.Ce stage à pour but d’appliquer cetteméthode de simulation en fonction des types d’exploitations pastoralesd’un des 4 sites d’étude d’ECLIS, la commune de Téssékré dans le Ferlo sénégalais. L’objectif est de réaliser une simulation équivalente mais qui se basera ici sur des données récoltées sur le terrain grâce à une méthode d’enquête rétrospective sur un an. Cette enquête à permis de constituer un échantillon de 20 éleveurs. La méthode permet d’estimer les taux naturels et structurels liés à un troupeau de gestion (troupeau de plusieurs propriétaires géré ensemble au niveau d’un campement). Lesplus significatifsde cesrésultats sont un forttaux de reproduction (0,59±0,03/an) mais un forttaux de mortalité des juvéniles (31,6±4,2%). Afin d’obtenir différents types d’exploitation à comparer une étude est réalisée pour déterminer des caractéristiques de différenciation au sein de l’échantillon. Ces essais se sont portés sur la pratique de l’agriculture, la taille du cheptel, les campagnes en santé animale, ... Mais aussi à partir des paramètres calculés (différenciation suivant la mortalité, le taux de mise-bas,...).De ces paramètres estimésavec les données de l’enquête on peut donc simuler la reconstitution d’uncheptelaprès une forte sécheresse (entrainant 50% de mortalité). Le temps de reconstitution jusqu’au nombre de tête initial pour l’échantillon estde plus de 21ans.La totalité des indicateurs est : temps de reconstitution, productivité, exploitation, taux de croit. On effectue dessimulations sous divers scénarios faisant varier les taux naturels et la proportion de femelles après la crise.De là on peut estimer quel paramètre est le plus source de variations des indicateurs de reconstitution. On trouve ici une prépondérance des taux de mortalité et proportion de femelles.Les résultats de ces simulations ne cherchent pas à donner des solutions mais peuventdonner des ébauches d’axes de travail : Améliorer les valeurs des taux naturels, les garder stables après une crise, protéger les femelles reproductricespar exemple.
Page publiée le 19 mai 2023