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Doctorat
France
2020
Épidémiologie et diversité génétique de Plasmodium falciparum dans le département de Kobeni, Hodh Elgharbi : implication pour la lutte antipaludique en Mauritanie
Titre : Épidémiologie et diversité génétique de Plasmodium falciparum dans le département de Kobeni, Hodh Elgharbi : implication pour la lutte antipaludique en Mauritanie
Epidemiology and genetic diversity of Plasmodium falciparum in the department of Kobeni, Hodh Elgharbi : implication for malaria control in Mauritania
Auteur : Diallo, Sileye Mamadou
Université de soutenance : Aix-Marseille Université co tutelle Université de Nouakchott
Grade : Doctorat : Biologie santé. Maladies infectieuses : Aix-Marseille : 2020
Résumé
2326 sujets inclus dans notre étude, la prévalence du paludisme par test du diagnostic rapide (TDR), microscopie et PCR était de 53,0%, 49,3% et 59,7%, respectivement. Des 1361 cas positifs à la PCR, 1205 (88,5 %) étaient dus à des monoinfections à P. falciparum et 47 (3,5 %) à P. vivax. Chez 100 (7,3 %) patients, l’infection mixte à P. falciparum-P. vivax ont été détectée. Quelques cas (n = 10 ; 0,7 %) de P. malariae, seul ou en association avec P. falciparum et/ou P. vivax, ont également été observés parmi les échantillons positifs à la PCR. La diversité génétique moyenne attendues, soit « expected heterozygosity » He, était respectivement 0,75 en 2015, 0,75 en 2016, 0,78 en 2017, ce qui suggère une diversité génétique élevée chez les populations de P. falciparum à Kobeni. La prévalence de l’haplotype mutant CVIET du gène Pfcrt, associé à la chloroquino-résistance et, à un moindre degré, à la résistance à l’amodiaquine, était de 45,2%. Le codon 86 et le codon 184 du gène Pfmdr1, associés à la résistance à l’amodiaquine et à la luméfantrine, étaient mutés, respectivement, chez 10,8% et 54% d’isolats. Aucune mutation du gène Pfk13 associée à la résistance à l’artémisinine n’a été décelée à Kobeni. La morbidité, la diversité génétique et le niveau de résistance de P. falciparum aux antipaludiques classiques (chloroquine et amodiaquine) sont très élevées mais il n’y avait aucune indication en faveur d’une résistance à l’artémisinine et ses dérivés. Il est cependant nécessaire de consentir des efforts pour lutter efficacement contre cette maladie en vue de son élimination dans la région.
Page publiée le 11 avril 2023