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Belgique
Suivi de la végétation herbacée en saison sèche au Sahel : Application à l’étude des parcours
Titre : Suivi de la végétation herbacée en saison sèche au Sahel : Application à l’étude des parcours
Auteur : JACQUES Damien
Université de soutenance : Université Catholique de Louvain
Grade : Master bioingénieur : sciences et technologies de l’environnement 2012
Résumé
Le Sahel constitue une immense zone éco-climatique où les activités pastorales, le plus
souvent mobiles (nomades, transhumants) sont critiques pour l’économie des populations.
Estimer la ressource fourragère, en suivre les variations saisonnières, pouvoir ainsi déterminer
les zones favorables ou défavorables à la pâture des troupeaux à l’échelle d’une région, d’un
pays ou du Sahel dans son ensemble constituent des défis que la télédétection spatiale permet
d’aborder.
Les études cherchant à discriminer la végétation sèche portent entre autre sur l’identification de l’intensité du labour et l’importance de la protection des sols contre l’érosion et le
ruissellement à partir de la quantification des résidus de culture, la localisation des combustibles pour la lutte contre les feux sauvages, l’analyse du cycle de nutriments et l’estimation
correcte de la production de la végétation. Parmi elles, bien que la question soit capitale pour
les éleveurs, aucune ne s’intéresse à l’évaluation de la dégradation des pailles pendant la saison
sèche et en particulier au Sahel.
A partir d’une base de données terrain collectées entre 2004 et 2011 sur un réseau de sites
au Sahel malien, le projet s’intéresse aux relations existant entre la masse sur pied (paille) et
au sol (litière) et les données satellitaires issues du capteur MODIS du satellite TERRA et
AQUA.
Premièrement, les potentialités à spatialiser la végétation herbacée au cours de la saison
sèche d’une série d’indices spectraux sont évaluées. Parmi eux, les rapports entre les bandes
6 et 7 de MODIS du moyen infrarouge présentent les meilleurs résultats temporellement et
spatialement cohérents. Une utilisation quantitative des valeurs des indices est néanmoins
compliquée vu leur dépendance à de nombreux paramètres dont l’influence n’est pas toujours
connue. Une étude approfondie de ceux-ci en conditions de terrain contrôlées permettrait de
documenter ces dépendances.
Dans une deuxième étape, l’analyse porte sur la caractérisation de la proportion de biomasse dressée et de litière de la végétation herbacée. Celle-ci est utile comme indicateur de la
pression de pâture. Dans le but de la caractériser, des indices de forme utilisant la dépendance
de la réflectance aux propriétés structurales de la scène étudiée, sont testés. Les résultats permettent de conclure qu’ils sont inutilisables pour une telle thématique. Une échelle spatiale
plus fine devrait être envisagée pour approfondir la réflexion.
Page publiée le 21 avril 2023