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sur le développement des zones arides et semi-arides

Titre : Ethnobotanique de la flore du secteur Ouled Dabbeb – Tataouine et évaluation phytotoxique de dix de ses espèces remarquables

Auteur : Karous Olfa

Etablissement de soutenance : Institut National Agronomique de Tunis (INAT) – Université de Carthage

Grade : Doctorat en Sciences Agronomiques Spécialité : Protection des plantes 2022

Résumé
Face aux effets néfastes des produits phytosanitaires sur l’environnement et la santé humaine, des méthodes alternatives de maîtrise des bioagresseurs connaissent un regain d’intérêt. La flore spontanée des zones sahariennes a une capacité d’adaptations aux éventuels changements climatiques. Son métabolisme secondaire biosynthétise des quantités considérables de composés bioactifs destinées à assurer sa survie. Ce travail de thèse a visé la sélection de dix plantes, du secteur aride et désertique d’Ouled Dabbeb-Sud Tunisie, à potentialité phytotoxique en se basant sur des enquêtes ethnobotaniques, un inventaire floristique et une recherche bibliographique. Les espèces retenues ont fait l’objet d’une évaluation in vitro et in situ de l’activité phytotoxique de leurs extraits aqueux et/ou de leurs poudres. Afin de prédire les allélochimiques qui pourraient être responsables de leur bioactivité, une identification et une caractérisation chimique des extraits et des poudres ont été réalisées par spectrométrie, par HS-SPME/GC–MS et par FTIR. Les résultats des bioessais in vitro et in situ ont permis de mettre en évidence l’efficacité phytotoxique des extraits aqueux de Haloxylon scoparium Pomel et Deverra tortuosa DC. et de la poudre de Lavandula coronopifolia Pomel menant une inhibition de la croissance des adventices eudicots qui dépasse 80%. L’étude phytochimique de ces extraits a montré ont montré une richesse en substances bioactives. Les monoterpènes, tels que le Thujone, le Camphor, le Terpinen-4-ol, le Linalool et les esters d’alkyles à savoir le Propanoic acid, 2- methyl-, 3-hydroxy-2,4,4-trimethylpentyl ester, constituent les composants majoritairement présents chez toutes les espèces. Ces résultats suggèrent que l’utilisation des extraits de ces derniers taxons pourrait servir dans le futur pour la formulation d’un herbicide naturel peu coûteux dans le cadre d’une gestion durable des mauvaises herbes. Ceci conduira à la conservation et la protection de la diversité bio-culturelle du patrimoine ancestral important encore soutenu par la population locale, comme bien démontré par l’enquête ethnobotanique

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