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Titre : Infestation par les tiques et infection par les pathogènes transmis par les tiques chez les ovins en Tunisie : étude épidémiologique et étude des principaux déterminants biotiques et abiotiques

Auteur : KHAMASSI KHBOU Médiha

Etablissement de soutenance : Institut National Agronomique de Tunis (INAT) – Université de Carthage

Grade : Doctorat en Sciences Agronomiques Spécialité : Sciences de la Production Animale 2022

Résumé
Les tiques posent un réel problème de santé publique et animale, du fait de leur rôle pathogène direct et de leur rôle vecteur. La présente étude, de type transversal répété a été effectuée sur 459 femelles ovines dans 17 élevages de type extensif, répartis sur 6 régions représentant les différents étages bioclimatiques de la Tunisie et ce, d’avril 2018 à janvier 2020, au rythme d’une visite trimestrielle. Trois animaux parmi les 270 testés (1,1 ± 0,6%) étaient séropositifs au virus de la fièvre hémorragique de Crimée Congo (FHCC) dont deux vivant dans la localité de Bir Lahmar à de Tataouine (sud de la Tunisie). Parmi les 263 sérums d’ovins testés pour la recherche des anticorps anti-virus encéphalite à tiques, un seul était positif par la séroneutralisation (0,38 ± 0,74%), il appartient à une femelle de race queue fine de l’Ouest (QFO), de la localité de Cap Negro (Gouvernorat de Béja, nord de la Tunisie). C’est la première fois que des anticorps contre ces deux virus transmis par les tiques soient détectés en Tunisie et au nord de l’Afrique. Durant les 8 visites, un total de 707 tiques a été collecté sur les ovins, dont 646 (91,4%) du groupe Rhipicephalus sanguineus. C’est la première fois que Hyalomma impeltatum (4,4% ; 31/707) soit rapportée chez les ovins en Tunisie. Connue pour infester particulièrement les dromadaires au sud de la Tunisie, cette tique est à surveiller notamment pour son rôle vecteur à transmettre le virus de la FHCC, récemment détecté en Tunisie. Le nombre de tiques collectées chez les animaux de race Barbarine 77,4% (547/707) été significativement plus élevé que celui collecté chez les animaux de la race QFO (22,6% ; 160/707) (p≤0,001). La prévalence d’infestation chez les brebis de race Barbarine était significativement plus élevée que celle chez les brebis de race QFO en juillet 2019 et en janvier 2020. Aucun animal de race QFO n’a présenté des étalement s de sang ou des PCR positifs à Babesia spp et Theileria spp. et ce durant les quatre premières visites. Les indicateurs parasitologiques d’infestation par les tiques et l’infection par les piroplasmes chez les animaux de race QFO étaient plus bas que ceux estimés chez les animaux de race Barbarine, ce résultat mérite de plus amples investigations. L’étude de l’effet des facteurs abiotiques sur la distribution de Rh. sanguineus s.l. en Tunisie par modélisation avec le logiciel R en se basant sur les données anciennes et actuelles de présence-absence, a montré que les régions côtières du nord et du centre de la Tunisie sont favorables à la présence de cette tique et ce, contrairement aux régions continentales du centre et le sud de la Tunisie. Aussi bien les variables bioclimatiques de température que de xii pluviométrie se sont révélées associées à la présence de ce groupe de tique. Connaissant les régions les plus favorables à la présence de Rh. sanguineus s.l. pourrait aider à mettre en place des mesures de lutte adaptées contre ces tiques et les agents pathogènes qu’elles transmettent

Présentation

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