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Master
France
2000
L’élevage caprin dans le système agraire de l’arganeraie (Cercle de Tamanar-Province d’Essaouira-Maroc)
Titre : L’élevage caprin dans le système agraire de l’arganeraie (Cercle de Tamanar-Province d’Essaouira-Maroc)
Auteur : Bousquet V.
Etablissement de soutenance : Institut des Régions Chaudes (Irc) Sup Agro Montpellier
Diplôme : Diplôme d’Agronomie Tropicale 2000
Résumé
Les conditions naturelles de la zone de Tamanar (Province d’Essaouira) sont particulièrement difficiles : relief marqué, sols peu profonds et mauvaises conditions climatiques. Cette région se trouve en effet en zone aride ; la pluviométrie moyenne annuelle se situe autour de trois cents millimètres et présente une forte variabilité interet intra-annuelle. Pourtant, malgré les aléas climatiques et socio-économiques, un peuplement humain (Haha), une forêt, des troupeaux et des cultures se sont maintenus. Chez les Haha, le système agraire repose sur trois composantes : l’arganier, la chèvre et l’orge. Les chèvres, de races locales, se caractérisent par leur aptitude à grimper à l’arganier pour en brouter le feuillage et les fruits tout au long de l’année. Ainsi, pour se nourrir, les caprins de cette région ont essentiellement recours aux ressources naturelles en libre accès qu’offre les parcours. Cependant, cela les rend tributaires des aléas climatiques. Le manque d’eau et de parcours constituent les deux principales limites au développement de l’élevage traditionnel. Les points d’abreuvement sont peu nombreux et n’assurent pas un ravitaillement à volonté toute l’année : ils sont généralement secs durant les mois les plus chauds. La mise en "Agdal" pendant la période de récolte des fruits et les mises en défens pour la régénération de l’arganeraie, entraînent aussi une réduction de l’espace pastoral et une augmentation du pâturage sur les sites voisins. Pour maintenir leur troupeau, les éleveurs établissent donc des stratégies d’extension de leur espace pâturable. Ce sont en fait des "tactiques" à court terme, qui ne permettent pas de pérenniser le système en cas de "crise" prolongée. Il n’y a pas de véritable conduite de l’alimentation (la complémentation est faible), de la reproduction ou de l’état sanitaire des chèvres. Les effectifs des troupeaux et la reproduction dépendent de la pluviométrie de l’année. Un encadrement technique pourrait augmenter les performances de l’élevage, grâce à un complément alimentaire, une meilleure conduite de la reproduction et des soins sanitaires supplémentaires. Toutefois, la réussite d’une telle action impose de prendre en compte la diminution des effectifs des troupeaux pendant les années de sécheresse ainsi que la faible disponibilité monétaire de la majorité des éleveurs.
Sujet : Caprin ; Argania spinosa ; Méthode d’élevage ; Structure de production ; Groupe d’intérêt ; Système agrosylvopastoral ; Enquête ; Maroc - Essaouira
Page publiée le 17 juin 2014, mise à jour le 16 décembre 2017