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Doctorat
France
1987
Nord-Cameroun : ouverture et développement d’une région enclavée
Titre : Nord-Cameroun : ouverture et développement d’une région enclavée
North-Cameroon : opening up and development of an isolated region
Auteur : Roupsard, Marcel
Etablissement de soutenance : Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
Grade : Doctorat : Géographie : Paris 10 : 1987
Résumé
Le Nord-Cameroun s’intègre dans la bande soudano-sahélienne d’Afrique occidentale et centrale. Il est divisé administrativement en trois provinces correspondant à des ensembles géographiques naturels : hauts plateaux de l’Adamaoua, bassin de la Bénoué, plaines et montagnes de l’Extrême-Nord. Les difficultés de communication avec la côte atlantique et le faible intérêt longtemps manifesté par le pouvoir colonial expliquent le retard économique par rapport aux états voisins et surtout par rapport aux régions méridionales du pays. La population atteint près de trois millions d’habitants, mais pour des raisons historiques elle se concentre dans l’Extrême-Nord malgré des conditions naturelles peu favorables. Les migrations vers l’extérieur et vers les villes régionales restent limitées, mais d’importants mouvements de rééquilibrage sont engagés depuis 1960 de l’Extrême-Nord vers le bassin de la Bénoué. Le désenclavement entrepris pendant la période coloniale se concrétise pendant les années soixante-dix par l’achèvement d’un axe nord-sud qui permet le développement des échanges avec l’extérieur par le port de Douala. En même temps, les relations anciennes dans le sens transversal est-ouest s’accroissent grâce à l’enrichissement pétrolier du Nigéria. La bourgeoisie marchande musulmane est la principale bénéficiaire de l’accélération des échanges. Depuis 1974, le développement régional bénéficie d’une forte montée des prix des produits de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture vivrière grâce à la demande du marché nigérian. L’action officielle favorise surtout les productions commerciales. Dans les plaines du Logone, la culture du riz est intensifiée sous la direction de la « SEMRY » pour alimenter le marché camerounais. La culture cotonnière encadrée par la « SODECOTON » devient le support principal du développement rural. Les progrès réalisés de 1974 à 1984 accentuent les inégalités régionales et sociales et profitent surtout aux structures urbaines du commerce. Le renversement récent des tendances menace gravement l’économie de l’ensemble du Nord-Cameroun.
Mots Clés : Sous-développement — Cameroun — Développement économique — Développement rural — Conditions économiques — Politique économique — Conditions rurales — 1945-1990
Page publiée le 23 février 2016, mise à jour le 10 juillet 2017