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Master
Burkina Faso
2015
Etude expérimentale de l’influence des déjections d’animaux d’élevage sur la prolifération algale d’une eau de surface : cas du barrage de Ziga
Titre : Etude expérimentale de l’influence des déjections d’animaux d’élevage sur la prolifération algale d’une eau de surface : cas du barrage de Ziga
Auteur : BOTNY-CAPEL Anne-Eunice
Etablissement de soutenance : Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE)
Grade : Master Ingénierie Eau et Assainissement 2015
Résumé
La problématique de l’accès à l’eau dans les pays africains demeure d’actualité, en dépit des efforts fournis par les communautés ces dernières années. La pratique de l’élevage intensif dans les alentours des plans d’eau est susceptible de contribuer à la dégradation des ressources existantes. En effet, les excrétas d’animaux, riches en nutriments peuvent causer des perturbations dans les retenues d’eau à travers le phénomène d’eutrophisation, caractérisée par la prolifération des algues et des végétaux supérieurs. Cette étude vise à déceler l’influence des déjections d’animaux d’élevage sur la prolifération algale d’une eau de surface ; en occurrence, celle du barrage de Ziga. Pour ce faire, des paramètres physico-chimiques et l’évolution des algues ont été suivis, à partir de trois bacs d’eau où des fèces d’ovins, de bovins et de volaille ont été introduites séparément pour une période de vingt jours. Après l’ajout des déjections, des variations ont été observées pour les facteurs suivants : le pH, la conductivité, les nitrates, les orthophosphates, l’oxygène dissous. Les teneurs ont nettement été supérieures dans l’eau aux fèces de volaille pour les trois derniers paramètres (NO3 - : 8,36 mg/l ; PO43- : 6,27 mg/l et O2 : 102,18 %). L’analyse microscopique du phytoplancton a permis d’identifier douze genres d’algues ayant des effets sur l’eau et sur la santé humaine. Microcytis aeruginosa qui secrète des microcytines (toxines hépatotoxiques), a atteint un maximum de 253 cellules/ml, six jours après l’alimentation. La combinaison des résultats obtenus a prouvé que ces animaux, et particulièrement la volaille, produisent des déjections dangereuses pour l’eau du barrage, qui est passée d’un état mésotrophe à un état eutrophe.
Page publiée le 21 septembre 2016