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Doctorat
Burkina Faso
Structure, fonctionnement et dynamique des parcs agroforestiers dans l’ouest du Niger
Titre : Structure, fonctionnement et dynamique des parcs agroforestiers dans l’ouest du Niger
Auteur : Mahamane, Ali
Etablissement de soutenance : Université de Ouagadougou
Grade : DOCTEUR DE TROlS1EME CYCLE 1997
Résumé
Le présent travail est conduit sur les parcs arborés de l’Ouest du Niger. L’étude a été menée
suivant un transect nord • sud, le long d’un gradient pluviométrique. Elle s’est intéressée à
caractériser l’état actuel d’équilibre de ces parcs. Dans un premier temps, une description de la
physionomie générale a été faite pour mettre en évidence les principaux types rencontrés dans
cette région. Mais compte tenu du nombre important de ces parcs agroforestiers, seulement six
terroirs villageois correspondant à cinq types physionomiques ont été retenus pour une
description fine. Il s’agit de parcs sélectionnés (Neocarya macrophylla, Butyrospermum
paradoxum et Parkia biglobosa) et de parcs construits (Faidherbia albida et Hyphaene
thebaica). Cette étude nous a permis de conclure que la structure actuelle des parcs pour
chaque type physionomique est le résultat de pratiques propres à chacun des terroirs
villageois. En effet ceux • ci présentent des différences par rapport à la situation
morphopédologique et la densité de la population. Les produits (feuilles, fleurs et fruits) tirés de
ces parcs agroforestiers contribuent à améliorer de manière substantielle les revenus des
ménages (6 à 50 %) et sont utilisés aussi comme aliment de substitution pendant les périodes
de soudure alimentaire. Le bois obtenu à partir des émondes est largement utilisé par les
ménages comme bois de feu. L’étude a montré que par rapport aux diverses sollicitations dont
font l’objet les essences de parc, leur dynamique actuelle dépend essentiellement des activités
menées par l’homme. En effet, aux terroirs à forte densité humaine correspond une dynamique
régressive des essences de parc (Butyrospermum paradoxum, Hyphaene thebaica et Parkia
biglobosa). Mais l’espèce Butyrospermum paradoxum se régénère avec la pratique de la
jachère. C’est ainsi que le parc qu’elle constitue se régénère moins dans les terroirs de
Boumba et de Gongueye, alors que c’est le contraire qui est observé dans celui de Tara où la
jachère arbustive est pratiquée. Parkia biglobosa se caractérise par la faible densité des jeunes
sujets. Neocarya macrophylla se régénère bien dans le terroir de Kouringuel ; il en est de
même pour Hyphaene thebaica dans celui de Ticko, contrairement à sa situation dans la vallée
sèche du Dallol Bosso où les pressions d’utilisation sont importantes. Cette étude a montré
qu’un même type physionomique de parc présente des caractéristiques (régénération, densité
de jeunes et grands sujets) variables suivant les terroirs villageois. Il est ainsi possible
d’exploiter les possibilités de régénération des parcs présentant une dynamique régressive. En
effet il existe une régénération potentielle qui peut s’exprimer ; il suffit de lui accorder une
chance et ceci ne peut se faire que par la sensibilisation des acteurs du milieu rural.
Par ailleurs cette étude a montré que les données de télédétection peuvent être
utilisées dans la cartographie de peuplements de parc à Faidherbia albida.
Les espèces de parc comme Faidherbia albida et Hyphaene thebaica jouent un rôle
important dans la régénération de la fertilité des 5015 ; à cet égard leur vulgarisation est une
solution économiquement viable.
Mots clés : Niger, parc arboré, télédétection, structure, fonctionnement, dynamique des populations, gestion, Faidherbia albida, Butyrospermum paradoxum, Parkia biglobosa, Hyphaene thebaica
Page publiée le 7 décembre 2017